Si la CGT entend l’argument du risque de l’écroulement de l’économie s’il n’y a pas de reprise du travail, « la priorité, c’est la santé des citoyens ».

 

Alors que le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a appelé mercredi 29 avril un « maximum de Français à reprendre le travail » après le déconfinement prévu le 11 mai, jugeant que la reprise de l’activité « était indispensable pour la nation française », le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a estimé de son côté sur franceinfo que « toutes les conditions n’étaient pas réunies pour une reprise massive du travail qui est encouragée par le patronat ». « Bien sûr que nous entendons (l’argument du gouvernement sur le risque de l’écroulement de l’économie », a expliqué le syndicaliste. « Ceci dit, il faut faire des priorités. La priorité, c’est la santé des citoyens . Et donc, à partir du moment où on est d’accord sur ce principe-là, c’est derrière qu’on prend des mesures qui permettent de préserver des citoyens », a-t-il poursuivi.

Parmi les problèmes que posent une reprise massive du travail, Philippe Martinez a soulevé la question du retour à l’école qui doit se faire « sur la base du volontariat ». « C’est aussi une forme de pression vis-à-vis des parents. En leur disant : Mettez vos enfants à l’école et comme ça, vous pourrez retourner travailler ! Sur quelles bases on va considérer cela ? (…) Quelle sera la pression de l’employeur qui pourra lui dire maintenant que tu peux mettre ton gamin à l’école, tu dois revenir au travail ? « , s’interroge le syndicaliste. « Ce sont des questions qui vont générer des conflits, en tout cas des problématiques importantes vis-à-vis de bon nombre de citoyens », s’inquiète-t-il.

De son côté, la CGT ne reprendra pas tout de suite le travail . « Nous nous appliquons ce que nous demandons aux employeurs qu’ils appliquent dans leur entreprise », souligne Philippe Martinez. « S’il n’y a pas de protection, la santé est mise en danger pour les salariés », poursuit-il. Or « nous avons commandé des masques il y a maintenant 5-6 à 7 semaines et nous ne les avons toujours pas » et donc « il n’y a pas de reprise », indique-t-il.

Le secrétaire général de la CGT a également appelé les grandes entreprises à « faire preuve de solidarité » . « Il y a des entreprises, notamment les plus grandes, qui l’année dernière ont engendré des bénéfices considérables et qui ont versé des dividendes considérables à leurs actionnaires. Il faut que cette année, elles fassent preuve aussi de solidarité vis-à-vis de l’ensemble des citoyens », estime-t-il.

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